Déballer le rapport du GIEC de 2018 sur le changement climatique

Le rapport du GIEC de 2018 n’est pas si facile à lire si vous n’êtes pas un scientifique. Je me demande donc si les personnes qui en ont seulement entendu parler dans les nouvelles comprennent vraiment ce qu’il veut dire. Parce qu’il me semble que la majorité des gens ne réagissent pas de manière appropriée! Je vais donc le décortiquer un peu ici.

Le rapport du GIEC publié en 2018 mettait l’accent sur l’urgence

Le rapport du GIEC publié en 2018 mettait l’accent sur l’urgence

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) est organisé par l’ONU et se compose d’experts de renommée mondiale de divers pays qui ont accès à un vaste corpus de données sur le climat. Ils l’ont analysé de manière approfondie et sont arrivés à un consensus sur le fait que le changement climatique progresse plus rapidement que prévu et qu’il est lié aux activités humaines, créant une accumulation de gaz à effet de serre dans l’atmosphère. Les personnes ayant créé ce rapport ne sont pas marginales et les données sont statistiquement significatives. C’est une science très crédible.

Le rapport du GIEC publié en 2018 expliquait clairement pourquoi nous devions immédiatement déployer des efforts héroïques pour empêcher la hausse de température d’excéder 1,5°C. La température mondiale a déjà augmenté d’un degré par rapport aux niveaux préindustriels et nous subissons déjà des évènements climatiques dramatiques.

Les dirigeants du monde lors des sommets sur le climat, ont débattu de la question à savoir si la limite maximale de réchauffement devrait être de 1,5 ou 2°C. Mais le rapport du GIEC affirme qu’étant donné le rythme du changement déjà constaté à 1°C de réchauffement, 2°C seraient catastrophiques. Nous ne pourrons pas nous adapter et continuer notre civilisation dans un tel monde.

Un changement inévitable pour pouvoir continuer à vivre

Bien que conscients depuis 20 ans que le changement climatique soit le résultat d’une augmentation des gaz à effet de serre causée par l’activité humaine, les émissions ont continué d’augmenter. 17 des 18 années les plus chaudes enregistrées ont eu lieu depuis 2003. Plus de 100 000 espèces sont menacées d’extinction. Les scientifiques prévoient qu’à 2°C de réchauffement, il sera peu probable que l’agriculture puisse s’adapter et que nous ne pourrons pas nourrir la population. Le niveau de la mer montera. Certains endroits seront sous l’eau. Il y aura de plus en plus de tempêtes catastrophiques causant des milliards de dollars de dégâts et causant des morts.

Si l’on maintient notre comportement actuel nous irons bien au delà des 1,5°C

Le GIEC a calculé le budget carbone que nous pouvons nous permettre de dépenser pour limiter le réchauffement à 1,5°C. Et nous le dépensons présentement. Si nous continuons à notre rythme actuel pendant la prochaine décennie, nous l’aurons épuisé et il sera inévitable que le réchauffement dépasse 1,5°C. Si nous avions atteint le point culminant de la hausse des émissions en 2000, nous aurions pu réduire nos dépenses en carbone progressivement. Nous devons le faire maintenant et continuer à réduire à zéro d’ici 2050 pour éviter une catastrophe planétaire.

Un tel changement social nécessitera des efforts héroïques et concertés. Ce degré de changement social a déjà eu lieu dans l’Histoire, mais généralement en temps de guerre, lorsque les citoyens étaient conscients de la nécessité de répondre à un besoin urgent et immédiat.

Nous ne sommes pas tous encore d’accord quant à l’urgence. Les entreprises et les gouvernements continuent de se comporter comme si l’avenir pouvait continuer selon les anciennes règles. Mais ça ne pourra pas.

Une solution miracle : L’agriculture régénératrice

Le rapport du GIEC nous indique également que le seul moyen de réduire les niveaux de carbone dans le temps consiste non seulement à réduire drastiquement les émissions, mais également à retirer du carbone de l’atmosphère. Le meilleur moyen d’y parvenir, le moyen certain de ne pas observer d’effets secondaires, est de planter des arbres et de gérer les terres à l’aide de pratiques issues de l’agriculture régénératrice. L’agriculture et la gestion des terres de manière régénératrice pourraient compenser nos émissions en stockant le carbone dans la terre sous forme de matière organique.

Si nous avions cru au rapport du GIEC, nous ferions tout notre possible pour réduire les émissions aussi rapidement que possible et en même temps, nous extrairions autant de carbone que possible de l’atmosphère en plantant des arbres, en restructurant l’agriculture et les villes et en mettant à l’échelle toutes les stratégies d’élimination du carbone sécuritaires que nous pouvons. Nous le ferions avec un sentiment d’urgence car accomplir ce niveau de changement en neuf ans est une tâche monumentale dont nos vies dépendent.

Dans le monde où nous nous retrouverons à 2°C de réchauffement, nos autres préoccupations seraient sans importance. Une action appropriée consiste maintenant à insister que les gouvernements, les industries et tous les secteurs de la société s’alignent pour progresser vers un monde neutre en carbone. Régénération Canada préconise la stratégie d’élimination du carbone la plus sûre qui soit connue, la gestion des terres régénératrice. Veuillez signer et faire circuler notre pétition pour nous aider à générer l’action qui s’impose!

Faites de l’agriculture une solution pour le climat lors des prochaines élections!