[VIDÉO] Pourquoi cet agriculteur ne jure que par le thé de compost et un microscope: un regard sur Les Jardins d’Ambroisie

Dans la chaleur accablante de juillet dernier, accompagnée de l’équipe de Parafilms, l’équipe de Régénération Canada réalisa une série vidéo sur les Gardiens du sol, un regard sur les fermiers innovateurs pratiquant des méthodes régénératrices pour améliorer la santé du sol sur leurs fermes. Notre premier arrêt fut aux Jardins d’Ambroisie, la ferme de Francis Madore à Saint-Chrysostome, au Québec. Cette ferme familiale fournit des paniers hebdomadaires de fruits et légumes frais à différents points de chute sur l’île de Montréal pendant la saison agricole.

Francis utilise plusieurs pratiques qui sont considérées régénératrices. Ayant la certification biologique, il n’utilise pas de produits chimiques synthétiques dans sa production. Il cultive une variété de cultures maraîchères annuelles, ainsi que des arbres et arbustes fruitiers vivaces. Il travaille le sol de façon minimale, se fiant plutôt à des paillis,engrais vert ou textiles pour couvrir le sol, et en faisant un désherbage manuel minimal et peu profond.

Du thé de compost?

La plus inédite des pratiques de Francis, celle que nous mettons de l’avant dans la capsule vidéo, demeure son utilisation intensive du compost et du thé de compost. Le sol de la ferme reçoit une application régulière de compost, produit par Francis lui-même. Il fait d’abord de grandes piles de fumier de cheval du voisin, et dans la pile en maturation apparaît une poussée de mycélium fongique (des filaments de champignons), ce qu’il nous montra fièrement lors de la visite l’été dernier. Pourquoi s’emballer sur la présence de champignons dans un tas de fumier? Eh bien un compost bien réussi est un compost qui comprend un équilibre bénéfique de champignons et de bactéries pour bien nourrir la microbiologie du sol.

Francis produit également du vermicompost à base de restes de légumes qui sont infusés pour faire du thé de compost. Une petite quantité de vermicompost est placée dans un baril rempli d’eau et de certains nutriments pour nourrir les microbes vivant dans le compost. Après 24 à 48 heures d’aération, la population de microbes croît rapidement, de sorte que chaque capsule de liquide comprend une saine diversité de microorganismes. Après qu’il nous ait montré le processus, Francis nous dirigea vers le microscope pour examiner une goutte de l’infusion et déterminer si elle était d’une qualité suffisante pour appliquer aux tomates de serre.

Francis est un fier membre de Régénération Canada. Pour échanger avec lui ainsi que d’autres passionnés de régénération sur notre plateforme en ligne, joignez-vous à notre réseau ici!